, c'est avec six mois d'avance que l'USSA gymnastique avait décidé de célébrer son centenaire vendredi.

Une centenaire qui, à la vue du dynamisme des gymnastes qui la composent, se porte comme un charme. Ce qu'a rappelé la présidente, Laurence Liévin, en dressant son historique dans les salons d'honneur de l'hôtel de ville.

Fondée par l'abbé Delannoy, curé de la paroisse du centre, la Saint-André dispute sa première compétition en juillet 1914. En 1921, après sept ans d'inactivité dus à la grande guerre, la Saint-André reprend force et vigueur.

1933, une section de basket et une autre de tennis de table sont créées. Ainsi, en 1936, la Saint-André compte une centaine de membres ! Tous masculins. À la fin de la 2e guerre mondiale en 1945, après six ans de mise en sommeil, l'abbé Pennel relance la société.

Nicole, première monitrice

Octobre 1948, Nicole De Roy s'active à la création d'une section féminine. Cette dernière en prend la direction sous le nom de Bailleul, et devient la première monitrice du club en 1958. En 1964, son mari, Jean, est nommé président. Quatre ans plus tard, la Saint-André devient l'USSA gymnastique.

1986 est une année faste pour l'USSA, puisqu'elle remporte le titre de championne de France FSCF à Saint-Étienne. L'année 1995 est contrastée. Les jeunes montent sur la deuxième marche du podium du championnat de France et remportent la première place aux mouvements d'ensemble, mais la section vit des heures sombres, avec le décès de son président Jean Bailleul.

Laurence Liévin devient présidente en 2004. Elle fonde l'alliance gymnique avec la SMS Marquette deux ans plus tard afin d'accueillir le championnat national de gymnastique.

En 2009, la section masculine reconstituée s'engage dans le championnat national. Et le club continue à s'épanouir jusqu'à aujourd'hui.

Mise à l'honneur à l'occasion de cet anniversaire, Nicole Bailleul a souligné combien son émotion était grande de retrouver les anciens et les anciennes qui l'avaient accompagnée durant de longues années.

Nouveaux drapeaux

« J'ai eu la chance de rencontrer des gens formidables, des dirigeants qui m'ont aidée à grandir, à me réaliser. Et qui m'ont fait confiance lorsque j'ai pris la direction de la section féminine. Cent ans, l'histoire est longue. Pendant toutes ces années il y a eu des hauts et des bas, mais aujourd'hui, c'est à vous les gymnastes que je m'adresse pour que vous ayez tous et toutes du respect envers vos dirigeants. Car ce sont ces bénévoles qui ont accepté de faire un bout de chemin plus ou moins long en votre compagnie, et qui font de la gym d'aujourd'hui, une grande dame qui se porte bien malgré son grand âge. » Le maire Olivier Henno devait ensuite remettre deux nouveaux drapeaux aux sections masculine et féminine. « Aujourd'hui, nous honorons cent ans d'histoire. C'est incontestablement un événement à ne pas rater car nous honorons à la fois des personnes et la loi de 1901 sur les associations et la gymnastique. » • SERGE CARPENTIER (CLP)

Pour célébrer dignement son centenaire, l'USSA gymnastique a mis la barre très haute en invitant ce samedi la section de gymnastique des sapeurs-pompiers de Paris.

Une équipe triée sur le volet composée d'une trentaine d'athlètes n'effectuant qu'un peu plus d'une vingtaine de démonstrations par an à travers le monde.

Au programme de cette soirée qui se déroulera à la halle des sports Ducrocq : dès 19 h, démonstration gymnique de l'USSA gymnastique suivie à 20 h, après un court entracte, du spectacle gymnique présenté par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

En première partie, vous aurez tout le loisir de découvrir des exercices d'échauffement, suivis d'acrobaties au sol avec une série acrobatiques simultanées ou seules, des exercices de grimpers de planche, du main à main avec dix tableaux de différents portés, et du saut de cheval comprenant une suite de poursuites et de sauts acrobatiques.

Exercice aérien

L'entracte, durant lequel il sera possible de se désaltérer, sera suivi en deuxième partie des échelles : exercice aérien à plus de quatre mètres du sol, des ensembles : exercices à mains libres représentant des gestes sportifs, des girls : exercice d'ensemble aux barres parallèles, des pyramides : figures composées de deux pyramides exécutées par l'ensemble des moniteurs et du minitrampoline avec ses sauts multiples en cascades.

Il reste une soixantaine de places au tarif unique de 10 E (gratuit pour les moins de trois ans).

Réservations auprès de Nicole Bailleul au 03 20 51 60 27 ou sur place, à la salle Ducrocq, le jour du spectacle. •

avait fait appel à l'équipe spéciale de gymnastique des Pompiers de Paris. Avant de se produire samedi à la halle des sports Wauquier, ce vendredi, elle était l'invitée de la municipalité et de son maire Olivier Henno à qui elle devait du reste remettre la médaille officielle de l'équipe. L'occasion pour notre journal de rencontrer ce corps de l'Armée de terre et de vous le présenter.

Rattaché à la branche sécurité du génie de l'armée de terre, les Sapeurs-pompiers de Paris sont à la fois commandés par un général et détachés auprès du préfet de police de Paris. L'équipe spéciale, composée de cinquante équipiers (elle n'en présente que trente-trois lors de ses prestations, ce qui permet une rotation en cas de blessures ou de vacances), fait partie intégrante d'une compagnie hors rang, comprenant à la fois l'équipe de gym et la musique de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

Ces pompiers, qui sont entraînés par un Roubaisien Emmanuel Probst, ancien de la Jeunesse sportive de La Madeleine, sont avant tout des soldats du feu.

Affectés en unité d'incendie, ils participent tous à la sauvegarde des personnes et des biens de la capitale et des départements de la petite couronne parisienne, bien qu'il soit évident qu'en période estivale, ils sont plus souvent en démonstration que sur les routes ou dans les casernes, sillonnant la France et les pays limitrophes, mais aussi le Canada, la Chine ou l'Afrique comme dernièrement le Burkina-Faso. Ils honorent entre trente et quarante prestations par an, soit près d'un gala par semaine. Quand on comptabilise les entraînements (deux par semaine), les prestations et les heures d'unités opérationnelles, on comprend mieux pourquoi cette équipe porte l'étiquette de corps d'élite. Ce samedi, elle était à Saint-André pour le plus grand plaisir des quelque cinq cents spectateurs présents, à la salle Ducrocq. • SERGE CARPENTIER(CLP)